Mourad Merzouki s'empare de ParadjanovLa couleur de la grenade, du film au ballet
Pour fêter le centenaire du cinéaste arménien Sergei Paradjanov, le chorégraphe Mourad Merzouki s'empare de son oeuvre magistrale "La couleur de la grenade".
Mourad Merzouki, figure majeure du hip-hop français depuis plus de trente ans, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.
Avec La couleur de la grenade, il rend hommage au cinéaste-poète arménien Sergeï Paradjanov, réalisateur du film du même nom. Le réalisateur arménien réalise un tour de force avec ce film ovni qu'est la couleur de la grenade (1969), traitant de la vie du troubadour-poète Sayat Nova, figure de proue de la culture arménienne. A travers un style tantôt pictural, tantôt surréaliste, où chaque plan du film est gorgé de références à la culture arménienne (le fruit grenade étant le paroxysme des références, le symbole même de l'Arménie), Paradjanov affirmait son style unique, en faisant une déclaration d'amour cinématographique à son pays. Andreï Tarkovsky, Jean-Luc Godard, nombreux sont ceux qui ont vu en Paradjanov un génie, un précurseur et qui le citent comme influence majeure.
Né d'une collaboration avec l'artiste arménienne Saté Khachatryan, le chorégraphe Mourad Merzouki nous entraîne avec grâce dans l'univers du film Sayat Nova.